« La CAN de l’hospitalité » : records, soft power et répercussions économiques
La Coupe d'Afrique des Nations (CAN) organisée en Côte d'Ivoire a dépassé toutes les attentes, établissant de nouveaux records d'audience tout en renforçant les relations entre États partenaires. Grâce à une stratégie de communication innovante, la Confédération africaine de football (CAF) et le Comité d’organisation de la compétition, le COCAN, ont su captiver le continent en invitant des influenceurs pour partager les coulisses de l'événement. La CAN n’a pas seulement été un triomphe sportif, mais aussi un puissant symbole d'unité nationale et un levier de soft power pour la Côte d'Ivoire, avec des potentielles retombées économiques notables pour le pays hôte. Dans cette dynamique, il est essentiel de se demander dans quelle mesure l'organisation de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN) a-t-elle permis à la Côte d'Ivoire de renforcer ses relations diplomatiques avec ses partenaires internationaux et à quel point un développement économique durable au niveau national peut-il s’avérer effectif ? Afin de mieux comprendre les causes et conséquences de cet engouement sans précédent pour une compétition africaine, cet article entreprendra d’abord d'analyser la portée médiatique et diplomatique de l’évènement (I), puis d’aborder ce qu’on a défini comme « l’effet CAN », qui décrit l’impact sur l’économie et la politique intérieure dans un pays qui soigne les cicatrices des divisions passées (II).