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L’Europe et la France dans la course à l’intelligence artificielle

     Le 25 avril 2024,Emmanuel Macron a tenu son “discours sur l'Europe" en vue des très prochaines élections européennes le 4 juin 2024. Durant son allocution, le président français a souligné l’importance d’une unité européenne et l’intérêt d’une coopération face aux défis mondiaux tels que le changement climatique, la cybersécurité et la migration. La technologie évoluant à un rythme effréné, le rôle de l'intelligence artificielle (IA) dans notre société devient de plus en plus pertinent et sa gestion, un enjeu crucial. À l'aube des prochaines élections européennes, il est essentiel de questionner dans quelle mesure l'IA peut aider à façonner le futur de l'Europe, et comment elle peut contribuer à définir le positionnement du Vieux Continent sur la scène internationale où les géants du numérique sont déjà les plus avancés.

Les géants du numérique : la compétition entre les États-Unis et la Chine

       En septembre 2017, Vladimir Poutine a déclaré que “celui qui deviendra leader en intelligence artificielle (IA) sera le maître du monde[1]”. Cette assertion a été rapidement suivie par Elon Musk, fondateur de SpaceX et Tesla, qui a averti que “la lutte entre nations pour la suprématie en matière d'IA pourrait déclencher la troisième guerre mondiale[2]. Ces propos illustrent la perception répandue selon laquelle l'IA est devenue un enjeu majeur sur la scène mondiale. Une scène sur laquelle les États-Unis et la Chine se distinguent comme les deux principaux acteurs dominants dans ce domaine. En effet, les deux Etats investissent massivement dans la recherche et le développement de l'IA (entre 2013 et 2022, on parle d’environ 248 milliards de dollars pour les Etats-Unis et 95 milliards pour la Chine), attirant les meilleurs talents du monde entier pour briller dans ce domaine stratégique.

L'importance de l'intelligence artificielle a été reconnue précocement par les États-Unis, qui ont commencé à explorer ses applications dès les années 1980 dans le cadre de leur compétition technologique avec le Japon. De son côté, la Chine a adopté un plan politique dès 2006 pour le développement de la science et de la technologie, témoignant de son engagement précoce envers ce domaine[3]. Ainsi, dans le paysage politique actuel, où l'IA est devenue un outil stratégique incontournable, il semble difficile pour d'autres acteurs de rivaliser avec la domination actuelle des États-Unis et de la Chine.

Les États-Unis, dotés d’un écosystème technologique comprenant les entreprises de tech, Google, Amazon, Facebook, Apple et Microsoft (GAFAM), ont longtemps été à la pointe de la recherche et du développement en IA. Leur capacité à attirer des investissements massifs et à collaborer étroitement avec les universités et les laboratoires de recherche leur confère un avantage économique significatif. Leur objectif est de maintenir leur avancée stratégique tant sur la maîtrise de technologie que sur la domination du marché.[4] C’est pourquoi en février 2019, le gouvernement lance la stratégie nationale en IA[5], qui vise à renforcer l'investissement dans la recherche et le développement, à former une main-d’œuvre qualifiée et à maintenir le leadership mondial en collaborant avec des partenaires internationaux.

 

D'un autre côté, la Chine a rapidement émergé comme un concurrent redoutable dans le domaine de l'IA. Avec des entreprises comme Alibaba, Baidu, Tencent, et Xiaomi (BATX),ainsi qu'un soutien gouvernemental fort et des investissements massifs dans la R&D, la Chine a rapidement rattrapé son retard et est devenue un leader mondial dans de nombreux domaines de l'IA, tels que la reconnaissance faciale et le traitement du langage naturel. En juillet 2017 elle a initié son programme de développement de l’IA, auquel furent alloués 22 milliards de dollars, avec l’objectif de faire de la Chine le leader à l’horizon 2030[6]. Son écosystème technologique suit donc une stratégie offensive d'investissements massifs et de renforcement des capacités en IA. À titre d'exemple, Alibaba a investi 15 milliards de dollars en R&D, un chiffre comparable à ceux des géants américains tels qu'Amazon, qui a investi 16,1milliards de dollars en R&D en 2017. La Chine reste toutefois dépendante des Etats-Unis en matière de processeurs et de puces, ce qui devient un levier stratégique pour les Américains pour accentuer le retard chinois dans cette course technologique et paralyser l’économie du pays.[7] Cette domination s’est manifestée notamment par l'inscription de Huawei sur la liste noire commerciale en 2019, limitant ainsi l'accès de l'entreprise chinoise aux technologies américaines. Cette mesure a gravement affecté la capacité de Huawei à produire des appareils compétitifs sur le marché mondial, entraînant une chute de ses bénéfices de 84% entre 2020 et 2022.[8]  

 

Cette compétition intense entre les Etats-Unis et la Chine alimente une course à l'innovation et à la domination sur le marché mondial de l'IA, avec des implications stratégiques importantes pour l'avenir de la technologie et de l'économie mondiale. Ces deux puissances économiques et technologiques rivalisent non seulement pour dominer le marché économique de l'IA, mais aussi pour influencer la direction que prendra cette technologie à l'échelle mondiale. Leur volonté est de chercher à établir des normes et des réglementations qui façonneront l'avenir de l'IA. Chaque pays cherche à promouvoir ses propres valeurs et intérêts dans le domaine, ce qui peut entraîner des divergences importantes en matière de politiques et de pratiques, notamment sur la protection des données personnelles.[9] La Chine a par exemple publié en août 2023 une loi sur l’IA générative qui établit des règles pour protéger les utilisateurs de celle-ci, une première mondiale.[10] Ces différences philosophiques peuvent s’exprimer dans la manière dont les pays réglementent les technologies d'IA et les utilisent dans des domaines sensibles tels que la sécurité nationale et la vie privée. Dans l’ensemble les décisions prises par ces deux puissances auront un impact profond sur l'avenir de l'IA et sur la manière dont elle façonne nos sociétés. Ainsi, c’est dans cet environnement géopolitique que l’Europe se retrouve contrainte à naviguer.

 

L’ambition européenne sur l’intelligence artificielle et ses limites

     L'ambition européenne en matière d'intelligence artificielle est claire : l’UE cherche à s’imposer comme un leader mondial, tout en préservant et véhiculant les valeurs et les normes éthiques européennes. En effet, l’Europe s’efforce de se manifester comme une force législative, via la publication d’un nombre important de documents. Dans ce lot, il existe trois documents essentiels publiés par la Commission européenne en février 2020 : le Livre Blanc sur l’intelligence artificielle, la Stratégie européenne pour les données et un plan d’action intitulé Façonner l’avenir numérique de l’Europe. Chaque document met en lumière un aspect stratégique sur lequel l'Union européenne souhaite légiférer, reflétant ses priorités et ses ambitions en matière de gouvernance, de sécurité et de développement technologique. Le Livre Blanc ne propose aucune mesure autre que celle définie dans le Plan coordonné de décembre 2018. En revanche, il réaffirme la volonté européenne de placer l’Europe comme “un acteur mondial de premier plan en matière d’innovation”, de créer une IA qui porte les valeurs européennes et de l’exploiter pour relever les défis à venir (agriculture, climat). En 2020, la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) a rendu un arrêt majeur[11]concernant l'accord "Privacy Shield", qui facilitait le transfert des données personnelles entre l'Union européenne et les États-Unis tout en garantissant un niveau de protection adéquat pour les données des citoyens européens. Cependant, le manque de protections suffisantes contre la surveillance par les autorités américaines compromet la souveraineté des États européens. Pour relever ce défi, la Stratégie européenne pour les données vise à créer un marché unique des données, facilitant le partage sécurisé et contrôlé des données entre les entreprises et les secteurs tout en respectant les normes strictes de protection des données de l'UE. Le stockage des données est crucial puisque ce sont elles qui alimentent les algorithmes d'IA et permettent leur fonctionnement. Quant au plan d’action, il entend protéger la souveraineté numérique de l'Union européenne en associant les défis que posent le changement climatique et l’intelligence artificielle en permettant aux citoyens de garder le contrôle de leurs données tout en améliorant la transition digitale. Pour ce faire, l’Union souhaite renforcer sa cybersécurité, l’éducation numérique des européens, et définir des plans d’action sur la 5G et la 6G.

En plus de ces trois documents stratégiques, la Commission européenne s’efforce d’établir la vision européenne à travers une autre série de documentations à valeur juridique tels que la loi européenne sur l’IA de 2024 et le Digital Services Act (DSA) de 2022. L’ensemble de ces réglementations visent à assurer le respect des droits de l’Homme à l’ère numérique, la protection des données personnelles et l’établissement de normes mondiales amenant à une influence juridique européenne. Cela s’est notamment illustré par le cas du Brésil, où le Congrès brésilien a adopté fin septembre 2021 un projet de loi créant un cadre juridique pour l’intelligence artificielle. Très proche de ses équivalents européens, le texte reflète l’influence des normes promues sur le Vieux Continent en matière de protection des droits fondamentaux et de la régulation des réseaux sociaux étrangers. Au-delà de la force législative que manifeste l’Union européenne, elle souhaite imposer les normes européennes aux entreprises américaines, comme Facebook ou Instagram afin de supprimer les fakenews et de mieux modérer les contenus controversés.

 

Bien que l’Europe soit porteuse d’ambitions sur l’intelligence artificielle, notamment en tant que force législative, les élections au sein de l’union européenne démontrent l’ampleur du retard européen en la matière. Les élections législatives slovaques en septembre 2023 en sont la preuve[12] puis que le Digital Services Act n’a pas été en mesure d’empêcher la campagne de DeepFake (photo, vidéo, son, généré par l’IA) qui a fortement impacté le candidat de l’opposition progressiste Michal Simecka, après la publication d’un faux enregistrement entre ce dernier et un journaliste discutant d’un trucage des résultats du scrutin. Ayant été relayé massivement deux jours avant les élections, durant le moratoire électoral, l’équipe électorale n’était pas en mesure de démontrer la non-véracité de l’enregistrement, et surtout il était interdit de publier une déclaration officielle donc aucune possibilité de se défendre. À l’heure actuelle, les auteurs de cette attaque n’ont toujours pas été identifiés, démontrant le risque majeur de cet outil technologique dans les affaires nationales des pays non préparés. Les élections européennes seront donc une nouvelle occasion pour déterminer l’efficacité de la force législative de l’UE.  En effet, d’après certains experts, la probabilité que l’intelligence artificielle soit utilisée pendant les élections est de 100%[13] tant par l’utilisation massive du DeepFake que par la mise au point de campagnes de désinformation par des acteurs étrangers.

Ainsi, malgré les ambitions politiques affichées à travers la publication de lois et de réglementations, ainsi que la volonté de recherche et les investissements massifs, l'Europe accuse encore un retard sur les questions techniques. Ce retard est aggravé parles fragmentations de ses initiatives et réglementations en matière d'IA, ce qui l'empêche de créer un écosystème compétitif. En effet, l'Europe doit composer avec une mosaïque de règles et de normes réglementaires qui varient d'un pays à l'autre.[14] Les pays nordiques et baltiques sont les plus volontaristes, avec d’importantes capacités d’expérimentations qui pourraient en faire un laboratoire pour l’ensemble de l’Europe. Les pays de l’Est regorgent de compétences qui pourraient être mieux exploitées. La Suisse fournit de très belles conditions à la recherche universitaire et extra-universitaire. Les montants que les pays européens mettent sur la table restent faibles face à ceux des grands acteurs privés américains et chinois :du côté des pays nordiques, il s’agit de sommes très élevées au regard de leurs économies, mais qui restent modestes dans l’absolu. Côté français, il s’agit d’un plan public annoncé de 1,5milliard d’euros sur quatre ans, qui est du même ordre de grandeur que le plan allemand (3 milliards d’euros sur six ans, avec un débat en cours sur le montant que l’État fédéral va réellement débloquer).[15] Enfin, l'Europe doit relever le défi de former une main-d'œuvre qualifiée et compétente dans le domaine de l'IA. Cela implique de renforcer les programmes de formation et d'éducation en IA, de promouvoir la collaboration entre les universités, les entreprises et les gouvernements, et d'encourager l'innovation et l'entrepreneuriat dans ce domaine.

En résumé, bien que l'Europe aspire à devenir un leader mondial en intelligence artificielle tout en conservant ses valeurs et ses normes éthiques, elle doit relever plusieurs défis majeurs pour y parvenir. Cela exigera un engagement continu et coordonnées gouvernements, du secteur privé et du milieu universitaire, ainsi qu'une participation équilibrée des pays membres de l'Union pour élaborer une vision ambitieuse et réalisable.

L’approche française en matière d’intelligence artificielle et son intégration dans l’Europe. 

L'approche française en matière d'intelligence artificielle joue un rôle crucial dans la stratégie globale de l'Europe dans ce domaine. Elle est en parfaite adéquation avec la stratégie européenne spécifiée dans le European Chips Act. La France établit sa première stratégie nationale suite au rapport du député Cédric Villani en 2018, sur les opportunités et les risques que présente l’IA en France.[16] La stratégie française sur l’intelligence artificielle s’inscrit dans une vision idéologique teintée d’une quête à souveraineté numérique et l’autonomie stratégique. En mettant en place une commission sur l'intelligence artificielle, la France cherche à exploiter pleinement tous les avantages qu'elle peut s’offrir. Cette commission a ainsi formulé 25 recommandations pour le développement de l'IA en France, parmi lesquelles 7 sont considérées comme prioritaires si la France souhaite prendre l'initiative en Europe pour favoriser une adoption collective et maximiser le potentiel de l'IA.[17]

La France adopte une approche proactive[18] en investissant dans la recherche et le développement de l'IA, en soutenant les start-ups technologiques et en promouvant une utilisation éthique et responsable de cette technologie rappelant la vision européenne. Durant son “discours sur l’Europe”[19], le président Macron saisit cette opportunité pour rappeler la notion de compétition qui entoure l’intelligence artificielle aux milieux des deux acteurs que sont la Chine et les Etats-Unis et le retard européen sur la question : “D'abord, parce que je vois ce décalage des 30 dernières années entre l'Europe et les États-Unis [...] La question de savoir où seront les technologies vertes et les capacités d'intelligence artificielle et des calculs se joue dans les 5 à 10 ans qui viennent, sans doute peut-être plus encore dans les 5 que les 10 ans qui viennent. Donc, c'est maintenant qu'on doit être au rendez-vous de l'histoire.” La France aspire à occuper une position de leadership au sein de l'Union européenne dans le domaine de l'intelligence artificielle et s'efforce de faire émerger un écosystème propice à la croissance des technologies de l'IA, tout en veillant à ce que ses actions contribuent à la réalisation des objectifs communs de l'Union européenne sur le sujet.

Dans le cadre de l'initiative européenne pour l'intelligence artificielle, la France collabore avec d'autres États membres de l'Union européenne pour élaborer une stratégie commune visant à renforcer la compétitivité de l'Europe dans ce domaine. Cela concerne également d’autres pays, tels que le Royaume-Uni, avec qui le président français aspire à renouveler l'accord de Lancaster House en mettant l'accent sur l'intelligence artificielle. Il s’agit d’un traité de défense franco-britannique portant sur le développement et l'utilisation des armes nucléaires, ainsi que sur le transfert de technologies entre les industries de l'armement des deux pays. L'approche française accorde une importance particulière à la formation, favorisant la collaboration entre les secteurs public et privé pour stimuler l'innovation et créer un écosystème favorable à l'émergence de champions européens de l'IA. À travers son programme Horizon2030 et le programme AI Booster, le gouvernement a investi 54 milliards d'euros pour combler son retard industriel. Le gouvernement français affiche clairement son ambition de rivaliser avec les leaders américains et chinois, en visant à faire de l'Europe un leader mondial d'ici 2030, dans le cadre d'une quête continue d'indépendance numérique et d'autonomie stratégique.

Même si la France partage une ambition similaire à celle de l'Union européenne en matière d’IA, ses ressources limitées entravent sa capacité à briller de manière indépendante dans ce domaine. Ainsi, le destin de la France est inextricablement lié à celui de l'Europe. Par conséquent, elle doit s'engager pleinement dans les initiatives européennes et contribuer activement à la définition et à la mise en œuvre d'une stratégie commune en matière d'IA. En agissant de concert avec les autres pays membres, la France peut exploiter au mieux ses atouts et surmonter ses défis pour garantir sa place dans le paysage mondial de l'intelligence artificielle.

Références:

  1. DRM. « Intelligence artificielle et     renseignement militaire », Revue     Défense Nationale, vol. 820, no. 5, 2019, pp. 107-116.
  2. Zhong, Hao. « Intelligence artificielle : qui sortira vainqueur de la     bataille géopolitique ? » Les Echos, 5 août 2022.
  3. Schiele, Bernard. « Histoire de la communication scientifique en Chine     : un instrument politique de modernisation et de compétitivité économique     », Les Enjeux de l'information et de la communication, vol. 17/2, no. 2,     2016, pp. 173-186.
  4. Villiers,     Claire. « Quels sont les pays où l’on investit le plus dans l’IA ? » Statista     Daily Data, 5     avril 2023.
  5. « IA :     entre la Chine et les États-Unis, la course aux réglementations est lancée     » . Courrier International, 16 juin 2023.
  6. Thibout, Charles. « La     compétition mondiale de l’intelligence artificielle », Pouvoirs, vol. 170, no. 3, 2019, pp.     131-142.
  7. Joux, Alexandre. « USA – Chine : nouvelle escalade dans la guerre des     puces » . La Revue Européenne des     Médias et du Numérique, 6 mai 2024.
  8. Testard,     Hubert. « La Chine peut-elle devenir le leader technologique du monde ? » Asialyst, 7 septembre 2023.
  9. Atif,     Jamal, et al. Géopolitique de l’IA.     2022.
  10. « IA     générative : la Chine instaure de nouvelles réglementations » . La     Tribune, 18 août 2023.
  11. « Invalidation du «     Privacy shield » : la CNIL et ses homologues analysent actuellement ses     conséquences » . CNIL, 17 juillet 2020.
  12. Chastand,     Jean-Baptiste, et Damien Leloup. « Lutte contre la désinformation : les     élections en Slovaquie, premier test raté de la politique européenne » . Le     Monde.fr, 5 octobre 2023.
  13. « IA et élections :     l’UE est-elle prête ? » ARTE.
  14. Gabriel,     Vincent. Un nain coincé entre deux     géants ? L’Union européenne et l’intelligence artificielle. Centre d’étude des crises et conflits     internationaux, septembre 2021.
  15. Cour des     comptes. Comparaison de 10     stratégies nationales sur l’intelligence artificielle. avril 2023.
  16. Merz,     Fabien. L’Europe et la course à     l’intelligence artificielle. ETH     Zürich, juin 2019.
  17. « Un     rapport pour saisir les opportunités de l’intelligence artificielle » . info.gouv.fr, 13 mars 2024.
  18. Fourreau,     Valentine. « Investissements étrangers : la France en tête en Europe » . Statista     Daily Data, 14     mai 2024.
  19. Élysée. «     Discours sur l’Europe à la Sorbonne, 25 avril 2024. » YouTube.

L’Europe et la France dans la course à l’intelligence artificielle

Le 25 avril 2024, Emmanuel Macron a tenu son “discours sur l'Europe" en vue des très prochaines élections européennes le 4 juin 2024. Durant son allocution, le président français a souligné l’importance d’une unité européenne et l’intérêt d’une coopération face aux défis mondiaux tels que le changement climatique, la cybersécurité et la migration. La technologie évoluant à un rythme effréné, le rôle de l'intelligence artificielle (IA) dans notre société devient de plus en plus pertinent et sa gestion, un enjeu crucial. À l'aube des prochaines élections européennes, il est essentiel de questionner dans quelle mesure l'IA peut aider à façonner le futur de l'Europe, et comment elle peut contribuer à définir le positionnement du Vieux Continent sur la scène internationale où les géants du numérique sont déjà les plus avancés.
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