8/1/2025
Introduction
Le programme de développement durable à l’horizon 2030 a été le produit d’un long cheminement qui remonte à la Conférence des Nations Unies sur l’environnement de 1972 et trouve son aboutissement lors de la Conférence des Parties de 2015 (1). Les quatre décennies de travail ayant conduit à l’adoption de ce programme de développement durable ont été marquées par des dialogues multilatéraux et des débats axés sur la lutte contre les défis climatiques, sociaux et économiques auxquels les communautés mondiales étaient confrontées. Lors de ladite conférence, 193 États ont accepté de ratifier les 17 Objectifs de Développement Durable (ODD) à l’horizon 2030 et de les intégrer dans leurs politiques de développement respectives. Cet Agenda 2030 pour le développement durable appelle à une nouvelle approche agricole pour garantir une alimentation suffisante, sûre et nutritive, dans le respect des droits de l'homme. En Afrique, la fondation Gates a voulu révolutionner la production agricole à travers le financement de l’Alliance pour une révolution verte en Afrique (Agra), qu’elle a fondée en 2006 à Nairobi, au Kenya, en partenariat avec la Fondation Rockefeller et dans laquelle elle a déjà investi 264 millions de dollars (2). Son objectif est de bouleverser l’agriculture africaine à l’image de la « révolution verte » qui avait transformé l’agriculture asiatique dans les années 50. Elle appuyait la lutte des petits paysans pour la reconnaissance de leurs droits coutumiers sur leurs terres et leur adaptation aux changements climatiques (3). Ses investissements visent essentiellement des régions pauvres d’Afrique et particulièrement les groupes de femmes, qui représentent la grande majorité des agriculteurs. Cette révolution, plus technologique que verte d’ailleurs, reposait sur l’introduction de variétés de blé et de riz à haut rendement. L’opération a effectivement rendu l’agriculture beaucoup plus productive, mais également totalement dépendante des engrais et des pesticides, devenus nécessaires afin de répondre aux exigences de ces nouvelles variétés (4). Ses pratiques ont suscité de nombreuses critiques de la part des agriculteurs par le biais de l’association de défense des droits des paysans Grain, qui a dénoncé les pratiques jugées inappropriées de l’Agra, telles que la mise à disposition de semences non préalablement testées dans les conditions locales, le manque de liberté des agriculteurs de choisir quand et comment pratiquer l’agriculture, tout en utilisant les pratiques ancestrales auxquelles ils étaient autrefois habitués (5). Ces initiatives n’ont pas tenu compte de la diversité culturelle et ont ignoré les réalités sociales, économiques et politiques de l'Afrique, ce qui a conduit à l’échec de leur programme.
En Afrique subsaharienne, l’agriculture occupe une place prédominante tant sur le plan économique que sur le plan socioculturel. Selon les données de la Banque mondiale, elle participe à hauteur de 17,2 % au Produit Intérieur Brut (PIB) des pays de l’Afrique subsaharienne (6) et occupe plus de 60 % de la main-d’œuvre disponible. Cependant, cette activité fait partie aujourd’hui des grandes industries mondiales contribuant au réchauffement planétaire. Elle augmente les risques sanitaires pour l’Homme et expose les populations les plus vulnérables aux impacts néfastes et à des changements globaux. Elle contribue également de façon non négligeable (30 %) à la production de gaz à effet de serre en raison des troupeaux qui produisent de grandes quantités de méthane, des fertilisants synthétiques qui s’évaporent sous forme d’oxyde nitreux et de la combustion de pétrole pour répondre aux besoins en énergie de la chaîne de production entière (7). Par ailleurs, l’agriculture contribue à la pollution des eaux souterraines et de surface, à cause de l’usage intensif d’engrais et de pesticides. Pour répondre à ces défis, l’agroécologie apparaît comme une solution clé, offrant une approche durable pour transformer nos systèmes agricoles et alimentaires (8).
En tant que science, l’agroécologie apparaît pour la première fois dans la littérature scientifique en 1930. Elle est perçue comme une combinaison de deux disciplines traditionnelles, l'agronomie et l'écologie, destinée à étudier les interactions biologiques entre les cultures et d'autres éléments naturels de l'agroécosystème. À partir des années 1960-1970, le concept a connu une évolution significative, élargissant son échelle d’analyse (de la parcelle à l’exploitation agricole, puis au paysage) et intégrant d’autres disciplines dans une approche interdisciplinaire, incluant des considérations socio-économiques et politiques. Cette évolution est due à des études menées par des chercheurs sur les agricultures indigènes, qui intégraient des mécanismes permettant d'adapter les cultures à la variabilité de l'environnement naturel et de les protéger contre la prédation et la concurrence, sans recourir à des intrants externes (9).
En 1980, un cadre conceptuel visant à promouvoir les pratiques agroécologiques, tant dans les pays développés que dans les pays en développement, a été mis en place. Parallèlement, des mouvements sociaux et populaires ont commencé à s’opposer de plus en plus au système alimentaire industriel, plaidant en faveur des petits exploitants agricoles (10).
Dans les années 2000, le cadre agroécologique englobe l’ensemble du système alimentaire, défini comme un réseau mondial de production, de distribution et de consommation d’aliments. L’agroécologie est de plus en plus promue et discutée dans divers forums et appropriée par de nouveaux acteurs tel que l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le Comité de la sécurité alimentaire mondiale (CSA), le Groupe d’experts de haut niveau sur la sécurité alimentaire et la nutrition (HLPE) (11).
Le terme « agroécologie » apparaît officiellement en 2014 dans le rapport de la COP12 de la Convention des Nations Unies sur la Diversité Biologique (UNCBD), à Pyeongchang. Ce rapport invite « les Parties à sensibiliser le public aux meilleures pratiques d’utilisation durable, y compris les approches agroécologiques ayant des répercussions positives sur la conservation de la diversité biologique, afin de faire face aux pressions exercées sur cette dernière » (12). Deux ans plus tard, la COP13 de Cancún « encourage les Parties à reconnaître l’importance des connaissances traditionnelles des peuples autochtones et des communautés locales pour une agriculture durable, correspondant à leur vision du monde (cosmovision). Elle soutient la diversification et la rotation écologique des cultures, l’agroforesterie, ainsi que la promotion de l’agriculture communautaire et familiale, parallèlement à l’agroécologie, afin de favoriser une production durable et d’améliorer la nutrition » (13).
À Charm el-Cheikh en 2018, la COP14 va plus loin et reconnaît la nature agroécologique des systèmes et des pratiques agricoles de peuples autochtones, et son potentiel pour trouver des solutions aux pratiques actuelles de production et de consommation non durables. Elle encourage aussi à « diversifier les systèmes agricoles ainsi que les ressources alimentaires et les habitats des pollinisateurs au moyen de jardins familiaux et par des approches agroécologiques telles que la rotation des cultures, les cultures intercalaires, l’agroforesterie, la lutte intégrée contre les ravageurs, l’agriculture biologique et l’intensification écologique» (14).
Au sein de la Convention des Nations Unies de lutte contre la Désertification (UNCCD), il faut attendre 2019, lors de la COP14 de New Delhi, pour voir apparaître l’agroécologie, mentionnée dans deux décisions. La première présente des recommandations pratiques issues de la coopération entre le SPI et les autres panels scientifiques et encourage « à tenir compte de l’importance et de la diversité des connaissances et des pratiques autochtones et locales, ainsi que des principes et pratiques de l’agroécologie » (15). En 2022, la COP15 de Kunming-Montréal, consacrée à l’élaboration du nouveau cadre mondial de la biodiversité pour 2022-2030, a consolidé cette reconnaissance. Dans la continuité des précédentes COP, l’agroécologie y est présentée comme une approche innovante contribuant à « améliorer la résilience, l’efficacité et la productivité à long terme des systèmes de production, tout en renforçant la sécurité alimentaire, en conservant et restaurant la biodiversité, et en préservant les contributions de la nature aux populations, notamment les fonctions et services écosystémiques ». Cette reconnaissance figure parmi les plus claires et abouties au sein des Conventions de Rio (16).
Face aux enjeux planétaire, l’agroécologie apporte des solutions plus concrètes en matière:
Au fil du temps, plusieurs définitions ont été proposées sur le concept. Mais celle qui cadre le plus avec la conceptualisation de l’agriculture en Afrique Subsaharienne, qui demeure toujours une agriculture de subsistance, est celle proposée par Anne Legile. Cette dernière définit l’agroécologie comme une agriculture durable, qui permet aux agriculteurs de produire et de gagner leur vie tout en respectant l’environnement et en protégeant les ressources naturelles. L’experte met l’accent sur l’aspect « production » car plusieurs personnes non instruites sur le sujet en Afrique assimilent souvent l'agroécologie à un retour en arrière ou à un système émaillé de contraintes. Or l’agroécologie est une agriculture productive et hautement intensive en connaissances “op cit”(20). L’agroécologie se définit comme une Science qui étudie l’agro-écosystème par une approche globale en intégrant les dimensions sociales, environnementales et économiques en vue d’obtenir un système de production productif et durable, propose des pratiques agricoles responsable et durable qui minimise les intrants, valorise les ressources naturelles et s’appui sur les connaissances locales et scientifiques, et offre un mouvement social par la proposition d’un modèle de développement agricole bénéfique à tous (21). L’agroécologie a le potentiel d’améliorer le niveau de vie de ces producteurs, particulièrement ceux en difficulté (sols infertiles, ressources hydriques irrégulières ou insuffisantes, peu de moyens). La diversité de production se prête moins à l’agriculture de rente, où les exploitants sont souvent spécialisés dans une culture particulière (22). L’agroécologie repose sur un certain nombre de principes, la hissant parmi l’une des pratiques pouvant permettre d’atteindre d’ici 2030, les Objectifs de Développement Durable. De par sa dimension environnementale, l’agroécologie supprime l’utilisation et la dépendance aux intrants synthétiques externes en permettant aux agriculteurs de lutter contre les maladies, les ravageurs et les adventices et d’améliorer la fertilité grâce aux processus écologiques. Elle promeut l’adaptation et la résilience aux effets du changement climatique tout en contribuant à l’atténuation des émissions de gaz à effet de serre (réduction et séquestration) grâce à une utilisation moindre des combustibles fossiles et à une plus grande séquestration du carbone dans le sol (23). En utilisant les ressources telles que l’eau et l’énergie de manière efficiente, l’agroécologie contribue également à créer de la résilience, ce qui augmente son efficacité. Outre ce fort potentiel de résilience, d’atténuation et d’adaptation, l’agroécologie offre un environnement sain et sûr aux agriculteurs aux ouvriers ainsi qu’aux communautés rurales, périurbaines et urbaines tout en leur procurant des denrées alimentaires saines, nutritives et diversifiées (24). Au travers de sa dimension sociale, économique et culturelle, l’agroécologie suscite et promeut la solidarité et les débats entre personnes de cultures différentes, de différents groupes ethniques qui partagent les mêmes valeurs, mais qui ont des pratiques agricoles différentes. Elle respecte également la diversité entre les populations en termes de genre, race, orientation sexuelle et religion, crée des opportunités pour les jeunes et les femmes et encourage le leadership des femmes et l’égalité des genres (25). Il urge de notifier qu’environ 60% femmes en Afrique Subsaharienne, travaillent dans le secteur agricole mais moins de 10% sont des propriétaires terriennes (26). L’agroécologie donne la possibilité aux femmes d’augmenter leur autonomie financière et, dans une certaine mesure, d’influencer les rapports de force, en particulier au sein du foyer, tout en augmentant la diversité et la valeur des rôles à la disposition des hommes (27). L’agroécologie, en tant que mouvement socio-politique luttant par essence pour la justice sociale et l’émancipation, devrait toujours aller de pair avec un féminisme actif. De même, l’agroécologie aide les peuples et les communautés à conserver leurs liens spirituels et matériels avec la terre et l’environnement car ancrée dans la culture, l’identité, la tradition, l’innovation et le savoir des communautés locales (28). Elle se base en effet principalement sur les relations producteur-consommateur et sur des transactions basées sur la confiance, elle n’exige pas nécessairement une certification externe coûteuse.
Sur le plan politique, l’agroécologie, donne la priorité aux besoins et intérêts des petits producteurs qui fournissent la plupart de l’alimentation mondiale et minimise les intérêts des systèmes alimentaires et agricoles industriels à grande échelle, elle change les rapports de force en encourageant une plus grande participation des producteurs et des consommateurs à la prise de décision concernant les systèmes alimentaires et propose de nouvelles structures de gouvernance (29). L’agroécologie encourage également les formes d’organisation sociale adaptées à une gouvernance décentralisée et à une gestion locale des systèmes alimentaires et agricoles. Elle encourage l’auto-organisation et la gestion collective des groupes et des réseaux à différents niveaux, du local au mondial (organisations paysannes, consommateurs, organismes de recherche, institutions académiques, etc.) (30).
Pour Pierre Rabhi, agriculteur et philosophe, l’agroécologie est non seulement un ensemble de techniques agricoles respectueuses de l’environnement, mais aussi une philosophie de production agricole fondée sur la simplicité, la sobriété des comportements, et un profond respect de la nature (31). Prenant l’exemple de certains pays d’Afrique subsaharienne, comme le Bénin, des études menées par le Réseau National pour la Gestion Durable des Ressources Génétiques ont recensé les principales pratiques agroécologiques les plus répandues :
La préparation des sols, le semis et le repiquage : cette pratique consiste généralement à préparer le sol en pratiquant un sarclage et un épandage des déjections animales avant les premières pluies ce qui favorise la fertilisation naturelle du sol de par l’utilisation des plantes et fumures. Elle limite l’utilisation des engrais et pesticides chimiques dans les champs, réduisant également la pollution et l’appauvrissement du sol et la contamination des nappes d’eaux souterraines (32).
- Assolements, rotations, associations de cultures : ces pratiques permettent de maintenir et renforcer la fertilité des sols, stabiliser les agroécosystèmes et améliorer la sécurité alimentaire. Elles encouragent une diversification des productions, apportent un revenu supplémentaire, et introduisent des plantes fertilisantes et complémentaires pour lutter contre les ravageurs, notamment via la technique "push-pull" (répulsion-attraction). Elles limitent également la monoculture (33).
- La jachère améliorée : la jachère améliorée consiste à laisser reposer une parcelle tout en y cultivant des plantes qui améliorent la fertilité du sol et le protègent. Cependant, cette pratique est peu utilisée, car elle nécessite une vision à long terme. Les parcelles doivent rester en jachère plusieurs saisons, un défi pour les agriculteurs souvent dépourvus de droits fonciers sécurisés (34).
- Les fertilisants : encore appelés engrais organiques, ils sont utilisés pour améliorer la productivité et limiter la pollution des eaux souterraines due à l’infiltration des engrais et pesticides chimiques. Plusieurs techniques et initiatives sont mises en œuvre : l’utilisation du compost (fabriqué à partir de matières premières locales : des ordures ménagères composées généralement de déchets végétaux triés dans les décharges des agglomérations et des résidus de récolte) ; les déjections d’animaux domestiques (bovins, volailles, lapins, porcs, etc.). Ce fertilisant est majoritairement utilisé car elle est plus accessible auprès des éleveurs (35)
- Les produits phytosanitaires pour lutter contre les ravageurs : pour lutter contre les ravageurs, les agriculteurs utilisent des ingrédients locaux tels que le neem, l’ail, le piment, l’oignon ou encore le gingembre. Le neem, notamment, est utilisé comme insecticide et fongicide. Ces produits naturels ont des effets répulsifs tout en préservant l’environnement. D’autres moyens incluent l’utilisation de moustiquaires non imprégnées et le désherbage régulier (36).
Les avantages liés à l’utilisation de ces différentes pratiques et techniques agroécologiques au profit des agriculteurs sont qu’elles réduisent les dépenses liées à l’achat des intrants et pesticides chimiques, favorisent un bon rendement en fin de saison, augmente la période de conservation de certains produits comme la tomate et le gombo qui se détériorent très vite. La vente des déjections animales constitue également un retour d’investissement pour certains éleveurs qui s’adonne à cette activité (37). L'agroécologie contribue également à atténuer les effets du changement climatique, notamment en préservant la qualité des sols, en restaurant la fertilité des terres appauvries pour favoriser la séquestration du carbone, et en limitant, directement ou indirectement, la consommation d'énergie, ce qui réduit les émissions de gaz à effet de serre (38).
Au Burkina Faso, pays situé dans la région sahélienne de l’Afrique, les pratiques agroécologiques sont également au cœur de la production agricole. On peut citer entre autre :
La durée nécessaire à la fabrication du compost, un processus pouvant s’étaler sur plusieurs mois, représente un frein à l’adoption de cette technique. De plus, la disponibilité constante de certaines matières premières constitue un autre obstacle. Par exemple, pendant la saison sèche, les agriculteurs agroécologiques exploitant de grandes superficies peinent à se procurer des déjections animales, souvent rares et difficiles d'accès. Ils doivent parfois parcourir de longues distances pour s’en approvisionner, ce qui complique encore davantage le transport et augmente les coûts (46).
Par ailleurs, de nombreux agriculteurs, habitués aux méthodes agricoles traditionnelles, jugent les pratiques agroécologiques plus exigeantes en termes de temps et d’effort, ce qui en décourage beaucoup. Le manque de promotion par les autorités compétentes, notamment par l’organisation de foires agricoles ou de campagnes de sensibilisation, limite également la visibilité des produits agroécologiques sur le marché. Les producteurs doivent ainsi se charger eux-mêmes de la promotion de leurs récoltes. De plus, leur faible implication dans l’élaboration des politiques et stratégies agroécologiques, souvent due à un niveau d’instruction scolaire insuffisant, constitue un obstacle supplémentaire à la réussite de ces initiatives (47).
Certaines pratiques agroécologiques s’avèrent également peu adaptées aux évolutions récentes. Par exemple, les cultures associées, préconisées par les défenseurs de l’agroécologie, sont difficilement compatibles avec la mécanisation des travaux comme le sarclage et le buttage. En outre, le suivi limité des experts après la formation initiale laisse de nombreux agriculteurs novices livrés à eux-mêmes. Face à ces difficultés, ils reviennent souvent à leurs anciennes méthodes, plus simples et mieux maîtrisées. Le retour à des travaux manuels longs et fastidieux est également peu attractif pour les producteurs.
Enfin, une contrainte majeure réside dans le retour sur investissement différé. Contrairement aux méthodes conventionnelles, les pratiques agroécologiques demandent du temps avant de produire des bénéfices, ce qui peut dissuader les agriculteurs, notamment ceux qui dépendent de rendements rapides pour subvenir à leurs besoins.
Compte tenu du rôle fondamental de l’agriculture, atteindre la durabilité agricole constitue une priorité essentielle dans la mise en œuvre de l’agenda 2030. Cette durabilité est indispensable pour réaliser les 17 objectifs de développement durable (ODD), notamment les ODD 1 (Pas de pauvreté), ODD2 (zéro faim), ODD 5 (Egalité des sexes et autonomisation pour les femmes et les filles), ODD 12 (Consommation et production responsable), et ODD 15 (Vie terrestre).
L’agroécologie offre une variété de solutions adaptées, combinant nouvelles technologies, techniques traditionnelles et pratiques locales, fondées sur des connaissances issues du terrain. En adoptant ces approches, les agriculteurs agroécologiques peuvent exploiter pleinement le potentiel de cette méthode pour garantir une agriculture durable.
Cependant, pour progresser et maximiser l’impact de l’agroécologie, plusieurs mesures doivent être mises en œuvre :
Ces mesures permettront de tirer parti des multiples avantages de l’agroécologie tout en répondant aux défis mondiaux posés par le changement climatique, la sécurité alimentaire et la durabilité environnementale.