2/5/2024
Le 14 février 2024, la troisième plus grande démocratie au monde est en ébullition. Les quelque 205 millions d’électeurs indonésiens se pressent aux urnes pour une journée d’élections présidentielles et législatives. Malgré l’écrasante victoire de la paire de candidats composée de Prabowo Subianto et de son colistier Gibran Rakabuming Raka, l'arrivée au pouvoir des deux hommes fait polémique. La conduite de ces élections est fortement critiquée par des activistes des droits de l’homme et des organisations non gouvernementales locales et étrangères. Entre accusations de crimes de guerre, altération de la loi électorale et dynastie politique, ces élections pourraient bien marquer un tournant pour la démocratie du quatrième pays le plus peuplé au monde.
Le déroulement des élections de 2024
Tenu en quelques heures seulement, ce scrutin est l’un des plus grands au monde. Son ambitieuse logistique doit s’adapter aux 5 000 kilomètres et aux trois fuseaux horaires du territoire indonésien. Sous une écrasante chaleur et malgré les fortes pluies de la mousson, les Indonésiens ont été appelés à choisir une paire de deux candidats, l’un pour devenir chef de l’État et son colistier pour la vice-présidence. Ces deux candidats sont généralement issus de différents partis. Les paires sont alors le fruit d’une alliance stratégique décidée en amont d’une campagne menée en commun. Les partis indonésiens sont catégorisés entre ceux créés avant et après la transition démocratique du pays en 1998.Deux partis clé pour comprendre les récentes élections sont issus de la première catégorie. Le PDI-P (Parti Démocratique Indonésien de Lutte), dont es tissu le Président sortant Joko Widodo, est un parti laïque de centre-gauche, d’ordre libéral et progressiste. Le Golkar, parti ayant nommé Gibran pour le poste de Vice-Président est le parti du régime de l’ancien Président et général Suharto. C’est un parti généralement positionné à droite de l’échiquier politique. Son idéologie a évolué au fil du temps. C’est un parti caractérisé par le nationalisme, mais mettant l’accent sur le développement économique de l’Indonésie. Prabowo est le candidat à la présidence de son propre parti, le Gerindra (Parti du Grand Mouvement d’Indonésie) créé pendant la phase post-1998. C’est un parti avec des idées conservatrices et nationalistes prônant la défense des intérêts nationaux.
Les électeurs doivent également s’exprimer sur les membres des deux chambres de l’Assemblée Consultative Populaire. En somme, en seulement une journée, les 152 sièges du Conseil Représentatif Régional et les 580 sièges de la Chambre des Représentants sont renouvelés pour une durée de 5 ans, soit jusqu’aux prochaines élections de 2029 (1). D’après la Constitution indonésienne de 1945, la Chambre des Représentants est composée de députés élus au niveau national et dispose de pouvoirs législatifs et budgétaires. Les sénateurs du Conseil Représentatif Régional sont au nombre de 4 dans chacune des 38 provinces indonésiennes. Leur nombre total ne doit pas excéder un tiers des membres de la Chambre des Représentants. Contrairement à cette dernière, le Conseil Représentatif Régional n’a pas un pouvoir législatif direct, mais peut débattre et proposer des projets de lois relatifs aux relations entre le gouvernement central et les collectivités locales, la gestion des régions ainsi que de leurs ressources naturelles. Il veille aussi à l’équilibre financier entre le centre et les provinces (2).
Les inondations de la saison des pluies sont loin d’avoir découragé les électeurs. Sur près de 205 millions d’électeurs inscrits, plus de 168 millions de votes ont été décomptés, soit un taux de participation de plus de 82%. Rien d’impressionnant pour cette jeune démocratie qui a obtenu un taux de participation similaire lors de chaque élection présidentielle depuis 2004(1). Cependant, les élections de 2024 présentent une particularité intéressante. Le Président sortant Joko Widodo, élu pour la première fois en 2014, ne peut se représenter compte tenu de la limite de deux mandats imposés par la Constitution indonésienne. Après 10 ans de présidence de Jokowi, c’est donc une nouvelle figure qui doit prendre la tête du géant du sud-est asiatique.
Grande favorite des intentions de votes, la paire de candidats Prabowo Subianto, actuel ministre de la Défense, et Gibran Rakabuming Raka, maire de Surakarta(Solo) mais également fils aîné du Président sortant, a obtenu la majorité des suffrages exprimés dès le premier tour. Ils remportent ainsi la présidence avec 58,6% des voix contre respectivement 24,9% et 16,5% pour les paires de candidats rivales Anies Baswedan - Muhaimin Iskandar et Ganjar Pranowo - Moh.Mahfun MD (3). Malgré les critiques et inquiétudes émergentes de ces résultats, Prabowo et Gibran préparent activement leur investiture le 20 octobre prochain.
Prabowo Subianto : un homme tourné vers le passé ?
Afin de bien comprendre qui est Prabowo Subianto et pourquoi ce dernier est une figure controversée pour les Indonésiens, il est important de remonter aux premières décennies de la République d’Indonésie. Le Président Sukarno, Fondateur de la République d’Indonésie suite à son indépendance des Pays-Bas en 1945, a transmis tous ses pouvoirs au général Suharto en 1966 par la signature du « Supersemar » ou« Ordre du 11 mars ». Dès 1967, Suharto commence à mettre en place un régime qu’il baptise« Ordre Nouveau »(4). Ce dernier est marqué par une forte répression de l’opposition, une large purge anti-communiste menée par l’armée, l’invasion du Timor-Oriental en 1975 et plusieurs opérations militaires en Papouasie. Les violences commises durant ses trois décennies de pouvoir ont conduit à la torture et la mort de plus d’un million de personnes, surtout des civils (5). Cette période voit également l’émergence du succès économique de l’Indonésie. Le régime de Suharto affiche à ses débuts un pic de croissance à 10.9% et parvient à maintenir une cette dynamique économique fructueuse tout au long durant trois décennies, ce qui vaut à l’archipel de rentrer dans le rang des « tigres asiatiques » (6). La crise financière asiatique de 1997-1998 sonne le glas du régime autoritaire de Suharto. Les importantes manifestations le poussent à démissionner cette même année, engrangeant un processus démocratique.
Le personnage de Suharto ainsi que son Ordre Nouveau ont grandement influencé la vie et les idées politiques de Prabowo. Après une carrière rocambolesque dans l’armée de Suharto, il rejoint naturellement le Golkar en 2004, parti fondé par l’ancien Président et Général. Cependant, ses tentatives pour se faire choisir comme candidat du parti aux élections sont infructueuses. Il crée alors son propre parti : le Gerindra (Parti du Mouvement de la Grande Indonésie). La vision de Prabowo pour l’Indonésie semble être caractérisée par un retour en arrière, spécifiquement aux premières années de la République, lorsque le pouvoir était bien plus centralisé. Selon lui, le système démocratique ainsi que le système électoral actuel ne sont pas adaptés à la culture politique indonésienne (4). Un an après la création de son parti, son programme politique n’est pas encore assez abouti et ne lui permet pas de remporter les élections de 2009. Il consolide son électorat en ralliant les nostalgiques de l’époque Suharto, musulmans conservateurs et tous ceux opposés à la Reformasi, c’est-à-dire aux réformes démocratiques initiées après 1998. C’est dans ce contexte que Prabowo est devenu au fil des ans un candidat avec un appui assez solide pour concourir aux présidentielles. Cependant, ses déclarations font craindre pour l’avenir de la démocratie. Les experts le qualifient d’« ultranationaliste »et de « leader populiste autoritaire »(4).
L’adversaire de Joko Widodo
La montée politique de Prabowo finit par se heurter à une figure politique très populaire : le Président sortant actuel. Prabowo fait face à deux reprises à son adversaire Joko « Jokowi » Widodo en 2014 et 2019. « Nous avons des philosophies différentes » conclue-t-il lors du deuxième débat présidentiel de 2019 contre Jokowi (7). En effet, tout semble séparer ces deux hommes. Jokowi est le candidat du PDI-P (Parti Démocratique Indonésien de Lutte). D’origine modeste, il a acquis une immense popularité grâce à ses réalisations en tant que maire de Solo et gouverneur de Jakarta. Il choisit de se présenter en tant que candidat modéré et proche du peuple. Prabowo est un personnage aux antipodes de Jokowi. Né au cœur de l’élite indonésienne, il provient d’une famille prospère de l’île de Java et passe une partie de son enfance à l’étranger. Il est le petit-fils du fondateur de la Banque Nationale d’Indonésie et fils du ministre du Commerce sous Suharto.
Leurs débats aux élections de 2014 et 2019 illustrent leurs idées très contrastées. Jokowi priorise[4] [MP5] la réduction de la pauvreté et la construction d’infrastructures de grande envergure : ports, aéroports, routes etc. afin de renforcer la connectivité entre les îles. Quant à Prabowo, il se montre très critique des résultats de Jokowi et de ses actions qu’il juge inefficaces. Il prône un renforcement des institutions gouvernementales et la création d’entreprises étatiques. Selon lui, toutes les ressources du pays devraient être contrôlées par l’État (7) Il accorde également une grande importance à l’armée, comme démontré lors de son discours en tant que candidat en 2019 (8).
Deux décennies après s’être lancé en politique et débarrassé de son rival habituel, Prabowo souhaite se positionner en successeur avec une politique dans la continuité de Jokowi. Par exemple, il compte poursuivre le projet de déplacement de la capitale de Jakarta à Nusantara, qui signifie “archipel” en bahasa indonesia, sur l’île de Bornéo. Cependant sa vision pour l’Indonésie ne semble pas avoir beaucoup changé. Lors du débat des candidats du 7 janvier2024, il insiste sur le contrôle des ressources et le renforcement des forces militaires. Il commence son allocution par rappeler comment les colons sont venus « voler » les richesses du pays et pourquoi le premier objectif de la Constitution est de protéger la nation et ses ressources(9). Il continue donc de défendre ardemment ces points, qui figurent parmi les 17 priorités de son programme de2024 (10).
Prabowo Subianto : une figure militaire controversée
Aux yeux d’activistes locaux défendant les droits de l’homme et d’organisations non-gouvernementales opérant en Indonésie, Mr. Subianto n’a pas sa place à la tête du gouvernement indonésien. Sa récente victoire déterre des dossiers de son passé militaire, suscitant maintes critiques et accusations qui ne sont pas sans fondements. Anciennement marié à Siti Hediati, l’une des filles Suharto, il est l’unique président élu indonésien à partager un lien familial direct avec l’ancien Président. De plus, il fut lieutenant-général dans l’armée pendant le régime de Suharto, prenant part à l’invasion du Timor-Oriental en 1975, et est associé à des violations de droits humains et crimes de guerre. (4, 5)
Cependant, c’est un autre évènement qui a particulièrement entaché sa réputation. D’après KontraS, ONG indonésienne et Commission pour les disparus et les victimes de violences, le gendre de Suharto serait directement impliqué dans l’affaire d’enlèvement de 23 activistes pro-démocratie, étudiants pour la plupart, en 1998. Certains d’entre eux ont été relâchés mais d’autres sont à ce jour toujours portés disparus (5). L’année 1998 marque autant la chute de Suharto que celle de Prabowo. En effet, d’après la décision KEP/03/VII/1998/DKP du Conseil honoraire des officiers du quartier général des forces armées de la République d’Indonésie, celui-ci reconnaît de nombreux chefs d’accusation contre Mr. Subianto. Le document décrit l’ancien Lieutenant-General tel qu’ayant « tendance à ignorer le système opérationnel, la hiérarchie, la discipline, et les lois »de l’ABRI, les forces armées indonésiennes (11).
Outre le non-respect de la hiérarchie et de l’éthique des officiers, si certaines actions sont considérées comme des « erreurs » délibérément commises dans « l’analyse des tâches » confiées à Mr. Subianto, le reste est qualifié d’« acte criminel ». Sont désignés par ce terme les ordres de Mr. Subianto à différents groupes de l’armée à procéder à des « privations de liberté »et « enlèvements » d’individus (11). Suite à cette décision, Prabowo fut démis de ses fonctions au sein des forces armées. Les conséquences de ces accusations ne s’arrêtent pas aux frontières indonésiennes. Il fut interdit de séjour aux États-Unis ainsi qu’en Australie jusqu’en 2014, après l’annonce de sa candidature aux élections présidentielles finalement remportées par Joko Widodo.
Alliance fructueuse avec Gibran Rakabuming Raka : une dynastie politique ?
Après avoir essuyé trois défaites électorales en tant que colistier de Megawati Sukarnoputri en 2009 puis en tant que candidat à la présidentielle en 2014 et 2019, la chance semble enfin sourire à Prabowo Subianto. Ce dernier peut désormais compter sur le soutien de son ancien rival et actuel Président, Joko Widodo, communément surnommé Jokowi. Dès 2019, ce dernier décide de le nommer ministre de la Défense. Bien que le soutien d’un candidat par le Président ne soit en soi pas interdit tant qu’il ne puise pas dans les ressources de l’État, l’appui de Jokowi pose problème et fait scandale dans le pays.
En effet, le Président sortant est la cible d’accusations de la part d’une partie de la société civile indonésienne et étrangère pour avoir sciemment fait modifier la loi électorale en amont des élections afin de favoriser son fils (12). Ce dernier, alors âgé de 36 ans, ne pouvait présenter sa candidature du fait de la limite d’âge de 40 ans minimum requise par la Constitution. Cependant, en octobre 2023 la Cour Constitutionnelle présidée par le juge Anwar Usman, incidemment beau-frère de Jokowi, a pris la décision d’accorder une exception pour les candidats ayant été élu maire ou chef régional, faisant passer l'âge limite de 40 à 35 ans pour ces candidats (13). Le fils aîné de Mr. Widodo, Gibran Rakabuming Raka, élu maire de Surakarta (ou Solo) depuis 2020, remplissait parfaitement les nouvelles conditions pour se présenter aux présidentielles de 2024. Par ailleurs, seulement quatre jours après cet arrêt, la candidature de Gibran a officiellement été approuvée par son parti, Golkar. Il fut également choisi comme colistier de Mr. Subianto au cours des jours suivants (14).
Suite à cette décision, la Commission Asiatique des Droits de l’Homme et la Coalition des Sociétés Civiles Indonésiennes dénoncent une « érosion de la démocratie » indonésienne (12). Bien que lejuge Anwar Usman ait été démis de ses fonctions de président de la Cour Constitutionnelle, il peut néanmoins poursuivre sa carrière de juriste. Les protestations sont restées stériles. Selon les organismes cités ci-dessus ainsi que des chercheurs de l’IFRI, ce tournant encourage le développement d’une« dynastie politique » et montrerait une volonté de la part de Joko Widodo de conserver une certaine mainmise sur le pouvoir indonésien (15). Par ailleurs, ce comportement de Widodo est en désaccord total avec l’image modeste et détachée de l’élite politique et militaire du pays qu’il a souhaité véhiculer depuis ses débuts en politique en 2004.
Les élections sont passées mais le soutien de Joko Widodo envers le nouvel élu reste intact. Ces mêmes organisations civiles précédemment citées condamnent le choix de Jokowi de l’octroi du grade honorifique de Général à Mr. Subianto le28 février 2024, soit deux semaines après son élection. Selon elles, c’est un geste politique non-anodin, servant à effacer en quelque sorte son implication dans des violations des droits de l’homme et ainsi laver sa réputation (16).
Conclusion
Tantôt acclamé par la foule, tantôt hué par les activistes des droits humains, Prabowo Subianto est devenu une figure incontournable du paysage politique indonésien. Ancien militaire très souvent associé au régime autoritaire de Suharto, il a tenté à travers cette campagne de se détacher de cette image en se présentant comme un grand-père joufflu sympathique. Néanmoins, il ne doit pas tant son succès à cette image qu’au précieux soutien du Président sortant Joko Widodo, déportant vers lui une partie de ses soutiens. De plus, grâce à l’alliance avec son fils Gibran, il a pu jouer la carte de la jeunesse et gagner une large partie de l’électorat appartenant aux générations Millenials et Z.
Les actions de Jokowi lui valurent d’être accusé de « népotisme » et de faire régresser la jeune démocratie indonésienne. (14) Pour certains experts, il est évident que Jokowi souhaite garder le contrôle du pouvoir à travers son fils. Il est aussi possible que Jokowi ressente un profond attachement envers son héritage construit tout au long de ses 20 ans de carrière politique et qu’il ne souhaite pas voir ses efforts et sa vision de l’Indonésie disparaître. Prabowo étant âgé de 73 ans, le nouveau chef du gouvernement indonésien ne tentera peut-être pas un second mandat en 2029. Il pourrait alors ouvrir la voie au jeune Gibran, assurant ainsi l’héritage de son père. Il ne reste qu’à voir si Prabowo jouera le jeu de Jokowi, ou si le côté impulsif et autoritaire de l’ancien militaire refera surface au cours de son mandat.
1. ELECTIONGUIDE, 2024. Republic of Indonesia https://www.electionguide.org/countries/id/102/
2. MKRI.ID. The 1954 Constitution of the Republic of Indonesia https://en.mkri.id/download/constitution/constitution_1_1625426222_4c1e13f466840d7ed721.pdf
3. CSIS, Center for Strategic and International Studies, Indonesia, 2024. Press Release Quick Count CSIS Indonesia and Cyrus Network https://www.csis.or.id/publication/press-release-quick-count-csis-indonesia-and-cyrus-network/
4. MAURER, Jean-Luc, 2021. Indonésie : l'envol mouvementé du Garuda :Développement, dictature et démocratie. Genève : Graduate Institute Publications. ISBN : 9782940600212 https://doi.org/10.4000/books.iheid.7876
5. KONTRAS, 2018. Crimes Against Humanity under Soeharto’s New Order Regime (1966-1998) https://kontras.org/home/WPKONTRAS/wp-content/uploads/2018/09/Crimes-against-Humanity-under-Soeharto.pdf
6. WORLD BANK, World Bank, GDP Growth (annual%) – Indonesia
https://data.worldbank.org/indicator/NY.GDP.MKTP.KD.ZG?locations=ID
7. THE JAKARTAPOST, 19 février 2019. Presidential debates round 2: Jokowi vs. Prabowo. Disponible sur : https://www.youtube.com/watch?v=jCjxKCnLMXE
8. JAKARTA GLOBE, 16 janvier 2019. Full Text of Presidential Candidate Prabowo Subianto’s National Address. Disponible sur : https://jakartaglobe.id/news/full-text-of-presidential-candidate-prabowo-subiantos-national-address
9. KPU RI, diffusé en direct le 7janvier 2024. Debat Ketiga Calon PresidenPemilu Tahun 2024, disponible sur: https://www.youtube.com/watch?v=KJdt-HBBGIo
10. NAJWASHIBAB, 21 septembre 2023. Prabowo Subianto Bicara Gagasan, Mata Najwa,disponible sur: https://www.youtube.com/watch?v=V4W5Nokc7MU
11. Conseil Honoraire des Officiers du Quartier Général des Forces Armées de la République d’Indonésie, 1998. Kuputusan Dewan Kehormatan Perwira nomor : KEP/03/VII/1998/DKP.
12. AHRC, Asian Human Rights Commission,21 mars 2024.
INDONESIA: Refuse honour and bring criminal generals to justice. Disponible sur : http://www.humanrights.asia/news/ahrc-news/AHRC-STM-003-2024/
13. MUTIARA, Aulia, octobre 2023. Putusan MK :Gibran & 12 Kepala Daerah Ini Bisa Maju Cawapres, CNCB Indonesia. Disponible sur : https://www.cnbcindonesia.com/research/20231017064610-128-481086/putusan-mk-gibran-12-kepala-daerah-ini-bisa-maju-cawapres
14. MAURER, Jean-Luc, 16 avril 2024. Indonésie :avec l’élection de Prabowo, la démocratie en danger ?, Geneva Graduate Institute, disponible sur : https://www.graduateinstitute.ch/communications/news/indonesie-avec-lelection-de-prabowo-la-democratie-en-danger
15. LOESCH, Juliette, 7 février 2024. Élections présidentielles indonésiennes de 2024. Une campagne pour la continuité, Briefings de l’IFRI
16. SETARA, Institute for Democracy and Peace,28 février 2024. Kenaikan pangkat Bintangkehormatan untuk Prabowo: Langkah politik Joko Widodo yang tidak sah danmelecehkan. Disponible sur : https://setara-institute.org/kenaikan-pangkat-bintang-kehormatan-untuk-prabowo-langkah-politik-joko-widodo-yang-tidak-sah-dan-melecehkan/